02/12/2011 16:30

Les pesticides

L'idée que l'on se fait généralement des pesticides? Des substances chimiques à répandre sur les cultures afin d'y éliminer les herbes, insectes et champignons qui gênent le bon développement des plantes cultivées. Ils sont à priori nocifs pour la santé et pour l'environnement.

Qui d'ailleurs n'a pas entendu parler du fongicide appelé sulfate de cuivre (CuSO4), du DDT ou bien vu un avion d'épandage voler au dessus des champs ?

Certes, tout cela est exact mais reste superficiel. Il y a donc lieu d'approfondir le sujet et d'ouvrir la boîte de Pandore...

 

Vous avez dit "pesticides" ?

 

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut avant tout savoir ce qu'est un pesticide et ce à quoi il sert !

Le mot pesticide a été créé sur le modèle des nombreux mots se terminant par le suffixe -cide (du verbe latin caedo, caedere, « tuer »), et sur la base du mot anglais pest (ravageur/parasite), lequel provient (comme le français peste) du latin pestis qui désigne une destruction, une épidémie.

Un pesticide est donc une substance épandue sur une culture pour combattre des organismes nuisibles à l'agriculture. Ils sont donc utilisés pour protéger les cultures et défendre les végétaux indispensables à notre alimentation.

C'est un terme commun qui rassemble les insecticides, les herbicides, les fongicides et les parasiticides. Ces derniers s'attaquent respectivement aux insectes ravageurs(*), aux "mauvaises herbes", aux champignons et aux parasites.

 

(*) un insecte ravageur est un insecte nuisible pour les cultures agricoles, pour les arbres et la végétation en général.

 

 
1/Invasion de criquets pèlerins dans un champ de mil (au Mali).
2/Du chiendent, une mauvaise herbe.
3/Oïdium de la vigne, un champignon parasite (en blanc).
4/Le ver de la grappe est un ver parasite redouté des vignerons.

 

Les pesticides sont souvent confondus avec les substances phytopharmaceutiques ou phytosanitaires qui sont des produits utilisés pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux. Or, les pesticides incluent aussi les produits concernant la santé des animaux, les produits de traitements du bois, et de nombreux produits à usage domestique tels que le shampooing anti-poux, les poudres anti-fourmis, colliers anti-puces, diffuseurs anti-moustiques...

 

La réglementation européenne distingue deux grandes catégories de pesticides :

  1. Les produits phytopharmaceutiques(*) ou phytosanitaires destinés à la protection des végétaux. Il en existe quatre grands types, à savoir les insecticides, herbicides, fongicides et parasiticides (ou antiparasitaires).
  2. Les biocides(**) destinés à la protection des éléments de construction (charpente) ou des animaux domestiques.

 

Les pesticides sont aussi classés en fonction de leurs cibles. Dans ce cas, on distingue 4 grandes familles majeures (il en existe 4 autres mineurs mais par souci de clarté, ils ne seront pas étudiés ici) :

  • les herbicides pour lutter contre les "mauvaises herbes"
  • les fongicides pour détruire les champignons, maladies virales et bactériennes
  • les insecticides pour tuer les insectes
  • les némacides contre les nématodes (des petits vers)

 

Plus généralement, les pesticides peuvent être des substances qui répondent à des problèmes d'hygiène publique (par exemple, les cafards dans les habitations), de santé publique (les insectes parasites, poux, puces ou vecteurs de maladies tels que le paludisme et les bactéries pathogènes de l'eau, détruites par la chloration), de santé vétérinaire, ou concernant les surfaces non-agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques...).

 

(*) La phytopharmacie est la science qui étudie et élabore des produits de traitement des maladies végétales.

(**) Les biocides désignent des produits détruisant les micro-organismes.

 

 

Comment crée-t-on un pesticide ?

 

A) Composition

Avant tout, il convient de préciser qu'un pesticide est composé d'un ensemble de molécules comprenant :

1. de la matière active dont découle l'effet toxique et les propriétés du pesticide.

2. une matière solide (diluant) ou un liquide (solvant) incorporé à la préparation et destiné à abaisser la concentration en matière active. Ce sont le plus souvent des huiles végétales dans le cas des liquides, de l'argile ou du talc(*) dans le cas des solides. Dans ce dernier cas, le diluant est dénommé charge.

Cette notion de solubilité(**) est importante car c'est l'affinité d'un pesticide pour l'eau ou les corps gras qui conditionne sa pénétration dans l'organisme ciblé.

3. des adjuvants, qui sont des substances dépourvues d'activité biologique, mais susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d'en faciliter l'utilisation.

 

(*) Le talc est une espèce minérale composée de silicate de magnésium.

(**) La solubilité caractérise la capacité d'un corps à se dissoudre dans un liquide.

 

B) Fabrication et astuces

Pour faire simple, il existe deux types de production : la synthèse(*) et la méthode naturelle.

 

1/ Les pesticides de synthèse : Ces derniers ne sont en fait composés que de substances chimiques qui varient selon l'utilisation à laquelle ils sont destinés (comme herbicides, fongicides ou encore parasiticides) ou en fonction des différentes marques. Ces pesticides sont généralement fabriqués par les complexes chimico-industriels à travers le monde. Ils sont faciles à produire et les coûts peu élevés.  Il existe une large gamme de ces pesticides (plus de 100 000 références) utilisées à plus ou moins grande échelle sur toute la planète.

 

(*) La synthèse est une combinaison de corps pour obtenir des corps plus complexes.

 

2/ Les pesticides naturels : Il existe dans la nature des pesticides naturels. Eh oui, 'pesticide' ne rime pas toujours avec synthèse.

 

Voilà quelques exemples pour le moins insolites !!!

 

a) Les insecticides naturels

¤ Le pyrèthre de Dalmatie (vous remarquerez sa ressemblance avec la marguerite) est une plante herbacée dont les fleurs contiennent une poudre insecticide. La plante a une certaine importance économique puisque source d'insecticide naturel. Les fleurs sont pulvérisées(*) puis en sont extraits les composants actifs, un groupe d'esters appelés pyréthrines (C21H28O3, ou C22H28O5).

Sans personnage, Fond blanc, Molécule, Modèle réduit, Chimie Photo libre de droitsFichier:Pyrethrin.pngFichier:Ester-fr.svg
Note : La lettre R signifie que la molécule est ici liée à un autre groupe de molécules.

L'insecticide issu du pyrèthre de Dalmatie est homologué et son usage est autorisé en France. Le dosage recommandé est le suivant :

20 g/L et 1,5 L/ha cela fait donc 30 g/ha !!!

¤ Les pépins de pamplemousse possèdent eux aussi des vertus insecticides. Grâce à des recherches menées aux Etats-Unis par le Docteur Jacob Harich, puis par le Docteur Allan Sachs entre 1980 et 1990, on s'est rendu compte que l'extrait de pépins de pamplemousse possédait de nombreuses propriétés. En effet, cet excellent anti-microbien est utilisable non seulement pour l'homme, mais aussi pour les animaux et les plantes. Les qualités anti-microbiennes du pépin de pamplemousse sont très utilisées en agriculture pour la lutte contre les pucerons, les limaces ou toutes sortes d'insectes parasites.

 

(*)La pulvérisation est ici la réduction en poudre des fleurs de la plante.

 

b) Les herbicides naturels :

mauvaises herbesLa prolifération de "mauvaises herbes" est l'un des problèmes les plus classiques et l’association des cultures, une des techniques de base du jardinage naturel... Le recours au principe de cultures associées permet d'éviter la prolifération des mauvaises herbes.

Ainsi, parmi les plantes à préserver des mauvaises herbes, il convient de semer des cultures dont la principale raison d’être est d’assurer une bonne couverture du sol afin "d'occuper la place" et prévenir ainsi la présence indésirable des mauvaises herbes. Ces cultures font office d’engrais vert(*).

.Le

Un exemple : Le sarrasin.

Le sarrasin est une plante à fleurs cultivée pour ses graines consommées par les humains ou les animaux.

Semer du sarrasin en rangs assez serrés aura pour impact d’étouffer les mauvaises herbes.

sarrasin contre mauvaises herbes


Une autre vertu du sarrasin est d’absorber le phosphore sous une forme que les autres plantes n’arrive pas à assimiler. Le sarrasin stocke également le calcium. Ces deux propriétés en font donc un parfait engrais naturel. Il suffit alors de le bêcher et le retourner dans le sol pour rendre ce dernier plus fertile. Autre avantage, le sarrasin pousse facilement sur des sols pauvres. En effet, il n’a besoin que de peu voire pas d'engrais et d’aucun herbicide. De plus, il est résistant et ne nécessite pas d'insecticides. C'est donc une plante idéale pour la culture biologique.

Il existe bien sûr d'autres "recettes" et astuces, comme celle utilisée pour se débarrasser du chiendent et cela à l'aide des oeillets d'Inde, des roses d'Inde et des soucis, ou encore celle pour désherber les chardons en les tondant à ras. Les chardons ayant la tige creuse, l’eau de pluie pourra ainsi s’y engouffrer et les noyer en les faisant pourrir.

 

Il est à noter que contrairement aux idées reçues certains pesticides naturels ne sont pas moins dangereux que les pesticides de synthèse... Généralement, ce sont les mêmes molécules. La roténone en est un parfait exemple. A la base, cette molécule est d'origine naturelle puisqu'elle est produite par certaines plantes tropicales. Utilisée comme insecticide, elle n'est pas moins toxique que la roténone de synthèse (C23H22O6)!!!

 

(*) Un engrais vert est une technique où l'on utilise des plantes à croissance rapide, qui se développent même en fin de saison en couvrant le sol de façon importante. Sur une courte période, elles constituent une forte quantité de matière organique récupérable pour enrichir naturellement la terre.

 

Nous noterons  qu'il existe "des astuces" pour éviter de recourir aux insecticides. La plus intéressante est la lutte biologique. En effet, c'est un moyen efficace pour réduire les effectifs d'un organisme nuisible aux cultures, en le faisant dévorer par un de ses ennemis naturels. Exemple : la coccinelle est le prédateur naturel du puceron. Pour lutter contre ce dernier, les agriculteurs peuvent adjoindre des coccinelles à leurs cultures. Elles se chargeront de détruire les pucerons dont elles sont friandes. 

 

Dangerosité pour l'homme ?

Face à l'abondance des pesticides et à leur utilisation parfois immodérée, il est légitime de s'interroger quant à leurs effets sur la santé humaine. En effet, la protection qu'ils offrent face aux nuisibles de toutes sortes a permis de développer les cultures, d'augmenter les rendements et produire ainsi de façon intensive. La plupart des végétaux ainsi traités sont bien entendu destinés à l'alimentation humaine ou animale. Qu'advient-il alors de ces pesticides ?  

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé qu'il y a chaque année dans le monde 1 million d'empoisonnements graves dus aux pesticides, avec quelque 220 000 décès. Les pesticides seraient notamment à l'origine de perturbations hormonales, de problèmes de fertilité, de développement du foetus ainsi que de cancers. Ils ont des effets neurotoxiques et des impacts sur le système immunitaire. De quoi offrir quelques sueurs froides, surtout si l'on considère que l'on en retrouve dans le cerveau, le lait maternel ou encore les tissus humains...

Les risques sanitaires majeurs liés aux pesticides sont résumés ci-après : 

- Les pesticides perturbent le système endocrinien donc la sécrétion des hormones, surtout si la contamination a lieu in-utero (à l'intérieur de l'utérus). En effet, le fœtus en développement et le bébé sont extrêmement sensibles aux effets des pesticides. L’exposition du fœtus aux pesticides à certaines périodes de la grossesse peut conduire à un avortement spontané, à des retards de croissance, des handicaps à la naissance.

- Une étude, menée par des scientifiques de l'INSERM(*) de Rennes et du Kremlin-Bicêtre associés à des chercheurs de l'hôpital Garibaldi de Rosario (Argentine) a été publiée en 2001. Elle montre que l’exposition aux pesticides induit des concentrations en spermatozoïdes bien en dessous de la limite de la fertilité. Chez les femmes également, l’exposition aux pesticides est un facteur de risque d'infertilité important. Par ailleurs, une autre étude, menée en 2003 (“Risk Factors for Female Infertility in an Agricultural Region”) a mis en évidence, dans une population de femmes ayant des problèmes d’infertilité, que le facteur de risque le plus important était la préparation et l’utilisation de pesticides et particulièrement d’herbicides. Le risque d’infertilité est dans ce cas multiplié par 27 !

- Un rapport scientifique ("Pesticides in Immunotoxicology and Immunopharmacology") publié en 1994 analyse les résultats de plus d'une centaine d'études expérimentales sur les conséquences de diverses familles de pesticides sur le système immunitaire et donc une plus grande sensibilité aux maladies infectieuses. La majorité de ces études ont mis en évidence des effets immunosuppresseurs(**) des pesticides étudiés.

- Certains cancers comme celui de la vessie, de l'estomac ou du cerveau sont suspectés d'être liés à l'exposition aux pesticides. La littérature scientifique à ce propos est abondante mais il semble qu'il s'avère difficile de démontrer ces impacts.

- Les pesticides soulèvent également des problèmes de neurotoxicité. Chez les populations exposées professionnellement aux pesticides, ces derniers engendreraient troubles de la mémoire, anxiété, irritabilité notable et dépressions. Ils seraient également liés à un risque plus importante de développer la maladie de Parkinson et d'Alzeimer.

- Il est également utile de rappeler que les pesticides peuvent être facilement absorbés par les voies respiratoire et cutanée. La pulvérisation et la manipulation des pesticides peuvent donc provoquer des intoxications aigües ou chroniques et avoir des effets dermatologiques.

 

A titre d'exemple, "Un agriculteur charentais porte plainte contre Monsanto" : Extrait du journal de BFM.TV, publié le 12 décembre 2011.

 

(*) INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale.

(**) Un immunosuppresseur encore appelé immunodépresseur est une substance capable d'inhiber les réactions immunitaires d'un organisme.

 

Nocivité pour l'environnement

 

La nocivité des pesticides pour les espèces environnementales passe souvent au second plan mais leur impact sur la microfaune et la microflore des sols, sur les espèces pollinisatrices, les abeilles... s'avère également importante. L'utilisation accumulée et à long terme des pesticides provoque la dégradation lente et progressive de la biodiversité des sols et la pollution des eaux. Le schéma ci-dessous permet de mieux prendre conscience des effets des pesticides sur l'environnement.

 

Lors d'un traitement, plus de 90 % des quantités de pesticides utilisées n'atteignent pas le ravageur visé. L'essentiel des produits phytosanitaires aboutissent dans les sols où ils subissent des phénomènes de dispersion. Les risques pour l'environnement sont alors d'autant plus grands que ces produits sont toxiques comme nous l'avons vu précédemment, utilisés sur des surfaces et à des doses et fréquences élevées et qu'ils sont persistants et mobiles dans les sols.

Dans le sol, les pesticides sont soumis à l'action simultanée des phénomènes de transferts, d'immobilisation et de dégradation.

Les phénomènes de transfert

  • Les transferts à la surface du sol ne concernent qu'une faible part des produits appliqués (généralement moins de 5 %). Ils contribuent à la pollution des eaux de surface.

Les phénomènes d'immobilisation

  • Ces phénomènes sont dus à l'adsorption des pesticides par le sol.

Les phénomènes de dégradation

  • Le sol est un écosystème qui possède une capacité de détoxification très élevée. Les processus de dégradation des matières actives aboutissent finalement à l'obtention de molécules minérales telles que H2O (eau), CO2 (dioxyde de carbone), NH3 (ammoniaque).

L'action du sol s'exerce surtout dans les premiers centimètres. Cette action contribue à diminuer la quantité de matière active dans le sol et donc à réduire les risques de pollution. Les sols se comportent comme des filtres en assurant la dégradation des produits phytosanitaires. Ils sont aussi sélectifs et capables de retenir certains de ces produits.

 

Résidus

 

Avec le développement des cultures industrielles, les pesticides chimiques de synthèse sont apparus comme une solution efficace et fiable face aux problèmes posés par les ravageurs. Ils ont donc largement contribué à l'augmentation des rendements des productions agricoles. Au commencement de leur utilisation, les pesticides étaient alors sélectionnés pour leur seule efficacité et leur application laissée plus ou moins au libre arbitre du cultivateur. Ce n'est qu'au fur et à mesure des intoxications répétées et des pollutions constatées que l'homme a réellement pris conscience des dangers de ces produits. Il s'est avéré nécessaire d'établir une législation quant à leur utilisation.

De nos jours, la population accepte de moins en moins l'éventualité de risques pour la santé humaine et pour l'environnement. C'est la raison pour laquelle, l'ensemble des intervenants de la filière alimentaire ont cherché à définir et respecter les Limites Maximales Résiduelles (LMR). Ces limites sont fixées légalement pour chaque pesticide.

Un résidu est défini comme étant la quantité laissée par un pesticide dans ou sur les aliments. Il inclut tous les dérivés du pesticide...susceptibles d'être ingérés au final par le consommateur.

En fait, après application sur les cultures, les éléments naturels tels que le vent ou la pluie concourent à éliminer une partie de la matière active déposée. La croissance de la plante traitée est aussi un facteur important de la diminution du dépôt de pesticide et de son évolution en résidus.

Les concentrations de ces résidus sont souvent faibles : de 10 ppm (part par million) à 1 ppb (part par milliard). Il s'agit donc d'un rapport pouvant varier de 10-5 à 10-9. C'est pourquoi la mesure de ces résidus fait appel à des méthodes de dosage très précises et sélectives. Ce sont actuellement les techniques chromatographiques(*) qui répondent le mieux à la recherche de ces traces.

(*) La chromatographie est une technique d'analyse physico-chimique de séparation d'espèces chimiques. Elle permet de séparer les constituants d'un mélange par entraînement au moyen d'une phase mobile (liquide ou gaz) le long d'une phase stationnaire (solide ou liquide fixé : papier, gélatine, silice...) grâce à la partition sélective des mélanges. Chaque espèce chimique se déplace à une vitesse propre dépendant de ses caractéristiques et de celles des deux phases.

La chromatographie analytique est celle utilisée pour identifier et doser les composés chimiques d'un mélange et définir leur concentration.

 

Conclusion

 

Si l'utilisation massive des pesticides à travers le monde a permis de répondre en terme de rendements aux exigences de quantités nécessaires à l'alimentation humaine et animale, elle a aussi soulevé de graves problèmes de risques sanitaires et de pollutions de l'environnement. Avec un constat aussi dramatique, il est légitime de se demander comment minimiser l'absorption de ces substances par l'organisme et les sols.

Pour tout vous dire, les diverses études menées se répondent les unes aux autres. Certaines diabolisent l'agriculture conventionnelle et d'autres dénoncent l'agriculture biologique comme étant trompeuse puisque ces produits hautement toxiques y sont parfois détectés en teneurs plus élevées !!!

La solution semble donc résider dans une utilisation réduite et raisonnée des pesticides puisque la totalité de la population mondiale ne peut être nourrie sans y avoir recours. Face à la prise de conscience générale, la tendance est actuellement au changement des mentalités. Il convient en effet d'évoluer vers un élevage responsable et une agriculture raisonnée et/ou biologique, plus soucieux du respect des équilibres naturels et environnementaux. La qualité sanitaire des aliments que nous consommons en dépend.

Certains spécialistes de la question pensent qu'une des solutions les mieux adaptées pourrait être l'emploi d'O.G.M...

 

Elyès

 

POUR EN SAVOIR PLUS :

- Pour des informations plus complètes concernant l'impact des pesticides sur la santé humaine, il est possible de consulter le rapport rédigé en France en 2009 par l'académie de médecine et l'académie d'agriculture offrant de nombreux details :

https://www.academie-agriculture.fr/mediatheque/seances/2009/20090506resume3.pdf

- Pour plus de renseignements concernant les modes de contaminations par les résidus de pesticides :

https://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=259

- Pour prendre connaissance de l'enquête menée par Générations Futures concernant les teneurs résiduelles en pesticides dans les fruits, légumes et céréales d'un menu type :

https://www.menustoxiques.fr/pdf/doc_menubio_151211.pdf