Aujourd’hui, tout le monde est sensibilisé à la qualité des aliments biologiques ou conventionnelles.

L'attirence vis à vis du bio se fait de plus en plus ressentir chez un grand nombre de personnes pour des raisons de goût, de qualité

et n’achètent que certains produits, notamment les céréales complètes, les fruits et légumes, ou encore le lait et les œufs.

Par ailleur la viande bio commence également à jouer à son tour, un rôle important. 

De même, un nombre croissant de restaurateurs se fournissent en bio, surtout en ce qui concerne les légumes et les viandes

et autres nouveautés, tout simplement parce qu’ils leurs trouvent plus de goût.

Les grandes surfaces, pour leur part, multiplient les rayons bios et vendent du frais, même si la qualité de leur  "bio" n’est pas tout à fait certifiée.

 

L’alimentation bio est ainsi devenue à la mode, mais, existe-t-il des raisons objectives pour préférer le produit bio au non bio ?

 

Des épinards riches en fer, du lait vitaminé, des tomates contenant plus d’antioxydants…

Cette liste s’agit de produits biologiques dont une étude a démontré que leurs valeurs nutritives sont infiniment plus intéressantes que leurs équivalents non bio.

 

Des chercheurs britanniques, de l’Université de Newcastle, ont en effet dévoilés les premiers résultats d’un projet comparatif de cinq ans.

Ils ont quantifié les nutriments de fruits, de légumes et de laits issus de l’agriculture biologique, et de même pour les produits identiques, issus de

l’agriculture conventionnelle.

 

En résultat : 

ils ont avant tout constaté que le lait biologique contenait plus de vitamine E et jusqu’à 80% de plus d’antioxydants que le lait traditionnel.

Bien sûr, les données varient selon la saison de production ; le lait d’été étant notamment plus nutritif puisque les vaches vont brouter

l’herbe à l’extérieur.

 

Mais les résultats sont tout aussi éclatants pour certains légumes :

Les tomates, choux, pommes de terre et laitues en version bio ont tous obtenu de meilleurs

résultats que leurs équivalents poussés avec l’aide d’engrais chimiques.

 

La raison à cela est toute simple :

en agriculture conventionnelle le légume pousse rapidement dans un engrais totalement chimique ce qui donne de "beaux"

légumes, dont les racines sont, en quelque sorte, paresseuses, dans la mesure où elles ont moins de contact avec les oligo-éléments de la terre.

 

(Les oligo-éléments sont une classe de nutriment, d'élements purs nécessaires à la vie d'un organisme, mais en quantités très faibles. Ils ont une masse inférieure à 1 mg/kg.)

 

Dans cette forme d’agriculture, le sol est un simple support, alors qu’en agriculture biologique il est nourri et va ensuite alimenter la plante.

 

Certes l’agriculture biologique demande souvent plus de travail mécanique de la terre. 

Et qui dit plus de travail, dit plus d’heures de tracteurs et autres machineries polluantes.

Mais produire des engrais chimiques de synthèse consomme finalement encore plus d’énergie et pollue d'avantage. 

 

Opter pour des fruits et légumes biologiques permet de réduire largement la consommation nuisible de substances chimiques utilisées dans

l’agriculture conventionnelle telles que les pesticides, les herbicides et les fertilisants artificiels.

Que ce soit vis à vis de notre santé ou de notre environnement, les fruits et légumes bilogiques sont nettements plus favorisés. 

 

Teneurs des produits biologiques

 

                        

Le FiBL, l’Institut de recherche en agriculture biologique, a de son côté, fait dernièrement un point sur les connaissances scientifiques actuelles prouvant l’intérêt des produits biologiques

sur l’environnement et la santé.

 

Protéines : 10 à 20 % inférieure mais plus équilibrée.

En agriculture biologique, la fertilisation azotée étant exclusivement organique, les céréales biologiques ont tendance à avoir une teneur en protéines inférieure à celle des conventionnelles (entre 10 et 20%).

          Cela modifie donc la qualité boulangère.      

              

 

Glucides :

Pas de différence.

 

Lipides (acides gras essentiels) : 10 à 60% supérieure.

 

 

Les modes d’alimentation des animaux différents en production biologique et peuvent avoir un impact sur la valeur nutritive du lait et de la viande.                                          

  Plusieurs études montrent que, dans le lait et la viande bovine biologiques, les acides gras essentiels ont une composition plus favorable à la santé.                                   

Différentes études menées par l’INRA, les universités de Newcastle et d’Aberdeen en Grande Bretagne ont montrés ceci  :

 

Minéraux : Teneurs plus élevées en magnésium et en fer.

Pour quelques espèces de légumes, les résultats disponibles montrent une légère tendance à des teneurs plus élevées en magnésium et en fer dans les produits biologiques.

 

 

Métabolites secondaires : Teneurs de 10 à 50% plus élevées.

 

De nombreuses substances résultant du métabolisme secondaire des plantes sont bénéfiques pour la santé aux teneurs présentes dans les végétaux.                   

Elles sont anti-oxydantes, immunostimulantes ou encore protectrices contre le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Les plantes synthétisent ces substances notamment comme moyen de défense en cas d’attaque par les maladies ou les ravageurs.                                              

Les teneurs en ces substances sont estimées être 10 à 50% plus élevées dans les légumes et les fruits biologiques que dans les conventionnels.                                        

  De même, une étude réalisée par le FiBL montre que le vin issu de raisin biologiques contient davantage de resvératrol que le vin conventionnel                                                                 

  (Le resvératrol est un polyphénol présent dans la peau du raisin et surtout dans le vin rouge)                                                                   

Les anti-oxydants jouent un rôle protecteur contre les dommages subis par les cellules, et donc dans la prévention des maladies.

 

 

Les teneurs de l'agriculture conventionnelle 

 

 

les fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle, sont plus susceptibles d'être contaminés

par des résidus de pesticides.

Les analyses effectuées à ce jour révèlent globalement que plus d'un tiers des échantillons de fruits et légumes

"chimiques" contiennent d'importants résidus de pesticides, dont 1,5 % à 3% au-delà de la norme légale.

Parmi les aliments dont la teneur en résidus de pesticides s'est révélée la plus élevée, nous pouvons citer la framboise et la laitue romaine.

Afin d'aider les consommateurs à faire des choix judicieux,

le groupe américain 

"Environmental working group"

a identifié les douze fruits et légumes les plus contaminés, à savoir:

 les pêches les fraises, les nectarines, les pommes,

les poires, les cerises, les raisins, les poivrons, les épinards,

le céleri, les pommes de terre et les laitues.

 

Il convient donc de les remplacer impérativement par leur version biologique.

En agissant ainsi, il est possible de diminuer notre exposition aux pesticides de près de 90 %.

Inversement, les avocats,les ananas, les mangues et les kiwis seraient les fruits les moins contaminés,

Par ailleurs, du côté légumes, les plus "propres" sont les oignons, les asperges, les pois verts, le chou, le brocoli et les

aubergines.

 

 

Conclusion 

Pour des raisons environnementales et de santé (réduire nôtre absorption de pesticides) , il est donc bel et bien désirable de se tourner

vers des produit issu de l'agronomie biologique. 

 

Par ailleurs, la " vrai " nourriture bio, ne doit pas seulement proposer des produits cultivés sans engrais chimiques, pesticides ou insecticides,

mais doit également provenir d’une agriculture de plein champ,

doit être cueillie ou récoltée à maturité,

doit être transportée et conservée dans des conditions d’hygiène et de température adéquates,

doit être transformée et cuisinée avec respect pour savourer sa qualitée gustative et nutritionnelle. 

En conclusion, s’alimenter "bio", c’est vouloir profiter de toutes les teneurs correctes en vitamines, minéraux et enzymes que la nature apporte aux fruits,

aux légumes et aux céréales, qui disparaissent chaque jour au profit d’une standardisation de la production conventionnelle. 

 

 

 

Ismail